Déficit - Le grand dérapage... contrôlé ?

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Déficit - Le grand dérapage... contrôlé ?

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Crédit Photo : LCI 
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Le déficit budgétaire de la France pour 2007 a atteint 2,7% du PIB, au lieu des 2,4% annoncés, a déclaré Eric Woerth vendredi matin.

 Le gouvernement a également revu à la hausse son objectif pour 2008, visant désormais 2,5% du PIB contre 2,3% prévu initialement.
- le 28/03/2008 - 16h42

 

 

 

"Nous ferons tout ce qui est possible pour atteindre  l'équilibre budgétaire en 2010", affirmait Nicolas Sarkozy, lors de l'Eurogroupe en juillet dernier, face à des ministres des finances européens plutôt sceptiques. Le chef de l'Etat rassurant leur promettait que la France réduirait son déficit budgétaire à 2,4% du PIB à la fin de l'année 2007. Mais selon les chiffres de l'Insee pour 2007, le déficit budgétaire a atteint 2,7% l'année dernière, a annoncé Eric Woerth vendredi matin sur RTL. Cette hausse du déficit public (Etat, collectivités locales et Sécurité  sociale) sera de l'ordre "d'une cinquantaine de milliards d'euros" pour l'année écoulée sur la base d'une dépense d'environ 950 milliards d'euros, a précisé le  ministre.

Selon Eric Woerth, cette aggravation du déficit de la France est d'abord liée  à un "dérapage des dépenses des collectivités locales" de l'ordre de 0,2 point  de PIB. "Il y a une augmentation du rythme de dépenses des collectivités locales  qui est compliqué. Elles ne dégagent pas suffisamment d'autofinancement  pour financer leurs investissements, il y a un vrai problème, une vraie question  que nous devons nous poser". L'autre partie de cette hausse du déficit (0,1 point de PIB) est due à un "retraitement comptable" de la part "des autorités bruxelloises", a ajouté Eric  Woerth, sans souhaiter donner de détails. Il a également évoqué "un peu moins de rentrées fiscales" pour l'Etat. 

Dette publique "supérieure à la prévision"

Mais pour Didier Migaud, le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, "l'essentiel de la dégradation" du déficit public est "le fait de l'Etat et des administrations centrales" et non des "collectivités locales". "Les mauvais résultats de 2007 en matière de comptes publics font redouter le pire pour 2008" avec "un déficit supérieur au plafond de 3%" du PIB, a-t-il redouté, ajoutant que les Français doivent se préparer à "subir un plan de rigueur d'une ampleur sans précédent".

Les ministères de l'Economie et du Budget ont également annoncé que le gouvernement a revu à la hausse son objectif de déficit public pour 2008, visant désormais 2,5% du PIB contre 2,3% prévu initialement. Cette décision a été prise "en raison de l'impact conjoncturel sur les recettes d'une croissance un peu moins élevée que prévu", précise un communiqué. "Dans ce contexte économique extrêmement difficile, les finances publiques  ne peuvent pas être en équilibre en 2010", a précisé Eric Woerth, en référence  aux engagements pris par la France auprès de ses partenaires européens. La France s'était initialement engagée à revenir à l'équilibre dès 2010 mais a finalement obtenu des autres Etats membres de l'UE un délai jusqu'en 2012 au  cas où sa croissance ne serait pas assez forte. "L'objectif c'est l'équilibre des finances publiques en 2012, nous ferons  tout pour cela et ça passe par une maîtrise intraitable de la dépense publique",  a affirmé Eric Woerth.  

Plus bas historique pour le moral des ménages

Le moral des ménages français a reculé en mars à  son plus bas niveau jamais atteint, l'indicateur qui le mesure reculant d'un  point à -36 contre -35 en février, en données corrigées des variations  saisonnières, a annoncé l'Insee vendredi. C'est la neuvième baisse consécutive de l'indicateur. Les perspectives d'évolution du niveau de vie en France s'améliorent encore  en mars (-39 contre -41), mais l'opinion des ménages sur l'évolution passée du  niveau de vie "continue de se dégrader" (-71 contre -69), note l'Institut  national de la statistique.

le 28/03/2008 à 16h48
  Didier Migaud arrange les données à sa manière. Plus les français seront inquiets, plus les choses iront mal et plus les choses iront mal plus le PS a des chances de régner malgré son manque d'idées et de cohésion. Nos entreprises ont de bons carnets de commandes. Que les socialistes fassent passer leur civisme avant leurs ambitions de prendre le pouvoir autrement que par une élection en 2012 et vous verrez que les choses iront beaucoup mieux pour tout le monde.
Claude, Richebourg
le 28/03/2008 à 16h29
  On moins on sait où passe notre pouvoir d'achat (impots taxes, cotisations...) faut bien financer les erreurs de gestion de notre classe polotique !
PHILIPPE, Paris
le 28/03/2008 à 16h21
  Visiblement c'est pas demains qu'on va rrsoudre le cout astronomique de l'administration Française des services publics des avantages sociaux et des retraites de nos camarades marxistes de la fonction publiques
Erss, Aqq@idf
le 28/03/2008 à 14h40
  Comme dirait la gauche si l'etat coute cher c'est de sa faute et pour remedier au problème la solution c'est d'engager du personnel dans la fonction publique Logique irréefutable quand l'objectif c'est d'en branler le moins pour un maximun de pepete et de secuirié tout en harcelant les français .
Ess, Zss
le 28/03/2008 à 13h18
  Voila des pistes, arreter les financements indirects aux syndicats via les "comités d'entreprise", Reduire le budget de l'éducation nationale, et surtout, SURTOUT mettre fin au monopole de la sécurité sociale!!! C'est contre la loi européene, et je n'ai pas à payer pour les francais malades professionnels, ou pire, les clandestins!
Anatole, France
le 28/03/2008 à 12h00
  Nos dirigeants (Président en tête )devraient commencer par donner l'exemple en réduisant les frais ( de voyage , Estrosi, ....Sarkozy le matin dans le sud ,l'aprés midi dans le nord ,le lendemain en Afrique ) il y a beaucoup d'économie a faire .....alors!!!
Louis, 32150
le 28/03/2008 à 11h23
  On va droit dans le mur et on fait encore des promesses aux uns et aux autres : les enseignants, les militaires, les pêcheurs, les taxis, et bien d'autres ... Il faut serrer les freins et les boulons. On a voté pour cela en 2007. Alors, qu'attend Sarkozy ?
Tschumperlé, Clermont
le 28/03/2008 à 11h10
  Nous aurons belle mine pour présider l'Europe à partir de juillet. Quelle déroute : il va falloir financer les promesses tenues et confirmées. Cela ne va pas s'arranger.
Jean Bonnot, Bayonne
le 28/03/2008 à 10h53
  Pas surprenant ! Sarko suit son modèle politique, celui des US. Et donc le déficit budgétaire volontaire fait partie de cette politique.
David, Paris
le 28/03/2008 à 10h19
  Sarkosy est merveilleux n'est ce pas? Avec les milliers de postes supprimés dans la fonction publique et la casse organisée du systême social on aurait dû avoir de meilleurs résultats? Ou est donc passé le fric économisé sur le dos de tant de gens qui tentent de bosser pour vivre et qu'on fout à la rue? C'est très simple : dans la poche des membres de la cour de Sarko 1er qui ont récolté le paquet fiscal, qui sont exonérés de la plupart des impots qu'ils devraient payer, qui sont illégalement logés à prix réduits dans des HLM tandis que ceux qui en ont besoin crèvent dehors etc. etc... On l'a voulu à 53% des voix? Hé bien on l'a maintenant...
Charles, Paris