Les Verts, qui avaient initié en 1996 l'action judicaire de l'affaire des marchés publics des lycées d'Ile-de-France, voient leur initiative "justifiée" par la condamnation définitive mercredi de Michel Roussin, mais disent s'inquiéter du "retour" aux pratiques "qui avaient permis ce scandale". "Plus de onze ans après leur demande d'ouverture d'une information judiciaire, les Verts voient une nouvelle fois justifiée, en cassation, la pertinence de leur action, initiée en 1996 par eux seuls", écrit le mouvement dans un communiqué. "Il reste maintenant à récupérer cet argent, car il y a bien eu un détournement d'argent public, et de très grande ampleur", ajoutent les Verts dans ce communiqué publié après le rejet par la Cour de cassation du pourvoi formé par Michel Roussin, ex bras-droit de Jacques Chirac à la mairie de Paris, condamné à 4 ans de prison avec sursis. "Pour cette affaire, le Conseil de la concurrence a sanctionné à hauteur de 47,3 millions d'euros douze entreprises appartenant aux groupes du BTP pour entente générale, le 9 mai 2007. Cette décision fait toujours l'objet d'un recours devant la Cour d'appel de Paris", rappellent les Verts. De plus, Jean-Félix Bernard, conseiller régional Vert, "s'inquiète du retour aux procédures qui avaient permis ce pacte de corruption, au vu de la volonté du gouvernement d'aller vers une dépénalisation du droit des affaires". Il relève aussi "le recours aux partenariats public-privé, similaires à la procédure de marchés d'entreprises de travaux publics à l'origine de l'affaire", citant en exemple la récente attribution par la Chancellerie "d'un premier contrat de financement, construction et gestion" de trois prisons à Bouygues, "dont le dirigeant Martin Bouygues est le témoin du deuxième mariage de Nicolas Sarkozy et le parrain de son fils cadet Louis".