Allocation chômage indue: le député annonce porter plainte pour laver son honneur

Le député-maire UMP d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) Gérard Gaudron a déclaré mercredi lors d'un point-presse qu'il allait saisir la justice pour retrouver la personne ayant révélé qu'il a perçu des allocations chômage alors qu'il n'y avait plus droit et l'avait signalé. "Je porte dès aujourd'hui une action en justice" pour "retrouver l'auteur de cette affaire qui a sali mon honneur", à trois semaines d'élections municipales où il se représente, a annoncé l'élu, qui a été publiquement dédouané de toute fraude par l'Assedic. Selon son entourage, une plainte doit être adressée jeudi au procureur de Bobigny. M. Gaudron, élu député en juin 2007, n'avait plus droit passé cette date à l'allocation, d'environ 1.500 euros en 2007, qu'il percevait depuis août 2005. Il a continué néanmoins à la percevoir, a révélé le Canard Enchaîné paru mercredi. Cette situation a été qualifiée de "choquante" tant par le porte-parole de l'UMP que celui du gouvernement. Le parlementaire affirme depuis mardi avoir tenté en vain dès le mois de septembre de régulariser sa situation auprès des services concernés. "Je suis victime de ma confiance envers une administration qui aurait dû agir bien plus vite", estime M. Gaudron. Souhaitant que "chacun comprenne ma bonne foi", il a récapitulé mercredi l'historique détaillé de ses échanges avec la Direction départementale du travail et l'Assedic. L'élu a été dédouané mercredi par l'Assedic. "Aux yeux de l'Assurance chômage, M. Gaudron n'est pas suspect de fraude et son cas a fait l'objet de l'établissement d'un +trop perçu+ qui donnera lieu à un remboursement des sommes concernées comme l'allocataire s'y est de lui-même engagé", a indiqué l'administration. "Cette affaire, manifestement orchestrée, a des relents d'opération de destabilisation électorale, indigne de notre démocratie", écrit mercredi dans un communiqué le député UMP de Seine-Saint-Denis Eric Raoult, selon qui Gérard Gaudron est "un maire honnête" qui "a prouvé sa bonne foi" et "sa volonté de réparer et de rembourser l'erreur".