L'Assedic dédouane le député-maire d'Aulnay

 

L'Assedic dédouane le député-maire d'Aulnay

L'Assedic d'Aulnay-sous-Bois vole au secours de Gérard Gaudron. Le député-maire UMP de la ville est dans la tourmente depuis la publication d'un article du Canard Enchaîné l'accusant de toucher des allocations-chômage en plus de son indemnité de parlementaire. Un fait que l'intéressé ne nie pas, mais qu'il attribue à une erreur des Assedic, affirmant son intention de rembourser.

Dans un communiqué transmis par l'Unedic, l'Assedic d'Aulnay-sous-Bois assure que Gérard Gaudron "n'est pas suspect de fraude aux yeux de l'assurance-chômage". Et que "son cas a fait l'objet de l'établissement d'un trop perçu qui donnera lieu à un remboursement des sommes concernées comme l'allocataire s'y est de lui-même engagé".

Une régularisation qui prend du temps

Elle rappelle que "le maire d'une commune de moins de 100.000 habitants (comme Aulnay-sous-Bois) peut cumuler son indemnité d'élu municipal avec une allocation chômage", ce qui est "en revanche interdit" pour un parlementaire. Or Gérard Gaudron, "élu en juin 2007 (...) a signalé sa situation en septembre 2007", par un courrier à la direction départementale du travail, "puis, à la demande de celle-ci, par un courrier à l'Assedic", poursuit le communiqué. Toujours selon l'assurance-chômage, "il a renouvelé sa démarche auprès de l'Assedic dès novembre pour demander que son indemnisation cesse et pour rembourser les sommes perçues depuis son élection. Ce courrier n'a pas été immédiatement traité mais une demande de remboursement allait être adressée à M. Gaudron au moment où les faits ont été diffusés publiquement".

Au cours d'une conférence de presse mercredi, l'élu, mettant une nouvelle fois en avant sa volonté de régulariser sa situation, a plaidé la négligence : "l'affaire courait déjà depuis plusieurs mois", mais ce retard ne lui paraissait pas avoir de l'importance dans la mesure où il avait déjà signalé sa situation aux Assedic... et comptait tout rembourser au final. Mais le fait que son cas ait pu arriver sur la place publique "à quelques semaines des municipales" lui paraît clairement "une manoeuvre politique". Il a d'ailleurs annoncé qu'il allait saisir la justice pour retrouver la personne qui a révélé l'existence d'allocations chômage.

D'après agences