Perte d'emploi en France 2008

(Photo AFP)

On ferme un site, on réduit les effectifs et c'est toute une région qui trinque.

A Toul, Kléber (groupe Michelin) va disparaître. MiKo, à St-Dizier, veut réduire la voilure. Ford, à Blanquefort (Gironde), voit se profiler des jours sombres. Le site de Rumilly des skis Salomon est condamné. La cristallerie d'Arc diminue ses effectifs. ArcelorMitall, à Gandrange, maintient son projet de restructuration. Pfizer, à Amboise, supprime son centre de recherche-développement.

L'emploi industriel en France est sous le choc d'une accumulation de mauvaises nouvelles. Peut-on pour autant parler de désindustrialisation ?

Depuis 2001, selon l'Insee, l'industrie Française détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée (un demi-million de pertes nettes). Ainsi, l'an dernier près de 50 000 emplois industriels ont été supprimés, après 65 000 en 2006.

Quelles en sont les causes ? Citons-en trois :

- Les gains de productivité dûs au progrès technique (mécanisation, automatisation) laminent les effectifs industriels.

- Les délocalisations, dont l'impact global est régulièrement présenté comme mineur (quand même 15 000 emplois détruits par an entre 2001 et 2003, selon l'Insee) mais dont les conséquences locales, là où ça se passe, sont très lourdes.

- L'externalisation de certaines fonctions, comme le SAV, dont les emplois se retrouvent comptabilisés dans les services (secteur tertiaire) et plus dans l'industrie.

Que restera-t-il, à terme, de l'emploi industriel en France ? Que doit faire l'Etat ? Peut-on imaginer un pays économiquement fort qui soit un désert industriel ?

Nombreuses sont les questions qui attendent votre point de vue.