Pouvoir d'achat - Fillon ne juge pas raisonnable une baisse de la TVA

Lors d'une intervention devant le Conseil économique et social, François Fillon a également répété qu'il n'y aura pas de hausse d'impôts en 2008.
Non, François Fillon ne baissera pas la TVA pour augmenter le pouvoir d'achat des Français. Lors d'une intervention devant le Conseil économique et social mardi, le Premier ministre est revenu sur les mesures annoncées lundi pour contrôler les hausses des prix des produits alimentaires. "J'entends dire qu'il s'agit de mesures insuffisantes et qu'il suffirait de baisser la TVA pour améliorer le pouvoir d'achat des Français, c'est vrai", a-t-il dit. Pour autant, il a estimé : "est-ce que ce serait raisonnable dans les conditions qui sont celles de nos finances publiques ? Est-ce que ce serait raisonnable compte tenu des ambitions sociales qui sont les nôtres ? Est-ce que ce serait raisonnable s'il y a des abus dans la mise en oeuvre des négociations commerciales entre certains industriels et certains distributeurs ?" "Non, ce n'est pas la baisse de la TVA qui est la réponse à cette question, c'est la concurrence", a répondu François Fillon.
Face à la montée des prix dans l'alimentaire, une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité était en effet demandée par la gauche et une proposition de loi visant à baisser la TVA sur certains produits alimentaires a été déposée mardi par une cinquantaine de députés UMP. Ils demandent de ramener de 5,5% à 2% le taux de TVA sur les fruits et légumes, la viande, le poisson et les produits laitiers non sucrés, jugeant "scandaleux que les fruits ordinaires comme les pommes soient aujourd'hui plus chers que des biscuits sucrés et gras qui conduisent bon nombre d'enfants de milieux défavorisés vers l'obésité".
Le Premier ministre s'est par ailleurs à nouveau engagé mardi à ne pas augmenter les impôts en 2008. "Je me suis engagé à ce qu'aucune augmentation des prélèvements obligatoires ne survienne en 2008. Je tiendrai cet engagement", a dit le chef du gouvernement. Ces déclarations interviennent alors que l'opposition soupçonne le gouvernement de préparer un plan d'austérité, qui serait annoncé après les élections municipales des 9 et 16 mars, pour faire face à une éventuelle dégradation des finances publiques liée à une croissance économique plus faible que les 2,25% prévus dans le budget 2008.
(D'après agence